Fermeture du magasin d'usine de Tissavel, leader mondial de la fourrure synthétique


Revue de Presse


Neuville en Ferrain
Et l'avenir de Tissavel ?


Après la réunion de mardi avec les syndicats, Léon Schrurs, PDG de Tissavel, revient sur le plan social qui touche le spécialiste de la fourrure synthétique. 38 postes sont concernés.

« De toute façon, il fallait faire quelque chose », argue Léon Schrurs, PDG de Tissavel. Mardi, le patron de Tyber, la maison mère de Menin, était venu présenter son plan social. Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, il a confirmé la suppression de 38 des 88 postes pour la survie du leader mondial de la fourrure synthétique à Neuville-en-Ferrain.
À l'issue de la réunion, il est reparti avec plusieurs demandes des syndicats : indemnités supplémentaires de 15 000 E en plus des indemnités légales de licenciement, reclassement chez Tyber, maintien des machines de tissage sur le site (alors que la production s'arrêtera)... Propositions auxquelles le PDG devra répondre lors de la prochaine réunion programmée le 20 mai (voir nos précédentes éditions). « La réunion était assez cordiale tout en étant assez tendue à certains moments, commente Léon Schrurs. Je suis né dans ce produit et j'aurai du mal à croire que cela disparaisse. Avec ce plan, on espère ne plus perdre d'argent l'année prochaine. » Certes. Mais que pense-t-il des demandes formulées par les salariés ? Une fois la procédure de licenciement aboutie, la production tissage transférée à Menin, quid des bâtiments Tissavel ? Et les perspectives d'avenir ?

Les syndicats ont été formels : les machines ne bougeront pas. Pour le PDG, le problème est plus complexe : « Pour le tissage, les machines font partie des actifs de Tissavel. Pas mal d'entre elles ne tournaient pas. Mais rien n'est prévu pour l'instant, confirme Léon Schrurs.
Maintenant, il est certain que si on tisse tout en Belgique, il faudra du personnel Tissavel. Il a un savoir-faire notamment sur le tissage de tissus spécifiques à double paroi mais les machines sont ici. » Pour l'instant en tout cas...
Du personnel français en Belgique, effectivement le PDG n'a rien contre. Toutefois il faudra se plier à la législation belge, plus souple sur le chômage partiel. Du jour au lendemain, « je peux être amené à dire à un ouvrier de partir, une partie de son salaire sera ensuite prise en charge par l'État sans pénaliser l'entreprise », synthétise-t-il. Une souplesse qui a permis à l'entreprise belge Tyber d'éviter « des mesures aussi radicales » qu'à Tissavel. Alors que la crise touche également le pays. Rassurant, Léon Schrurs précise, en outre, « qu'en 2009 une dizaine de départs en retraite sont prévus à Menin ».

Le magasin d'usine sera fermé
Quant aux bâtiments, propriété de Léon Schrurs, lors de la reprise de Tissavel en 2006, il avait été acté qu'ils ne pouvaient être cédés avant huit ans.
« Si un jour les machines de tissage doivent être vendues, une partie des bâtiments pourrait l'être et avec notre station d'épuration, ce serait un plus. » En revanche, concernant les indemnités supplémentaires de 15 000 E, on sent une réticence : « ce n'est pas rien » , commente, laconique, le PDG. « Faites le compte, cela correspond à près de 600 000 E en tout. » Reste le magasin d'usine. Pour lui, aucune issue positive. Il fermera ses portes, « de toute façon, il ne fonctionnait que quatre mois dans l'année » .

Hugues Ballois



Revue de Presse - Vendredi 7 mai 2009
Article paru sur le site Nord Eclair

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